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Finir l’UTMB avec PowerBar
Quoi rêver de mieux que de s’offrir un tour du Mont Blanc pour ses 40 ans. Tout ça partagé avec mes enfants et ma femme qui m’ont soutenu durant toute l’aventure.
Avant de vous raconter un peu mon aventure UTMB, je tiens à tous vous dire un grand MERCI. Vous avez été formidables et vous avez fait partie de cette magnifique aventure.
Vous trouverez ci-dessous le récit de ma course ; ou comment finir l’UTMB avec PowerBar.
Merci donc à www.sport-fit-shop.fr et PowerBar
Le déroulé de la course :
Allez, GO je vous raconte un peu :
Vendredi 27 aout 17h30, j’ai enfin la chance d’être place du Triangle de l’Amitié à Chamonix, sous l’arche mythique de l’UTMB. Voilà dix ans que j’attendais ça avec impatience.
Après être venu ici faire la CCC, (Courmayeur Champex Chamonix, la moitié du tour). Depuis 2011, je regardais chaque année le départ avec des yeux d’enfant. Cette course est tellement mythique pour les ultra trailers c’est notre référence à tous.
Pour que ma fête soit une réussite j’avais commandé : le soleil, environ 2000 copains trailers venus des 4 coins du globe, des milliers de fans amassés le long des rues de Chamonix.
Des stars de l’animation pour chauffer l’ambiance, pour la musique désolé les fêtards je n’avais pas prévu Patrick Sébastien mais plutôt une musique qui te met les frissons et même pour certains de mes compagnons de route comme moi la petite larme à l’œil : The conquest of paradise de Vangelis.
Le départ :
Départ dans moins de 30min j’embrasse mon pote Olivier. C qui était avec moi dans le sas. On se souhaite chacun une bonne course en espérant nous revoir au même endroit dimanche.
Ça y est les amis, nous y sommes le départ est donné, il n’y a plus « qu’à » maintenant, comme on dit.
Je profite à 200% du départ comme il y a quelques années à la Réunion. Il serait dommage de ne pas apprécier chaque seconde de la fête. Nous sommes applaudis comme les coureurs du Tour de France pour l’ascension d’un col. Ce sont des choses incroyables à vivre pour des coureurs amateurs comme nous. Cette ambiance sera au rendez jusqu’au début de la nuit.
La première partie de course :
La première partie de parcours se passe super bien, en plus mon ami Olivier Brero me fait le plaisir de m’accompagner jusque St Gervais, on aura bien rigolé tous les deux sur cette partie.
Aux Contamines Montjoie, je retrouve Sophie et les enfants, je prends le temps de me ravitailler malgré le monde sous la tente. Il faut maitriser les moments d’euphories pour ne pas risquer de griller le moteur.
Je leurs souhaite enfin une bonne nuit et leurs donne rendez-vous le lendemain à la Fouly. Sortie des Contamines, il y a une ambiance de folie dans les bars restaurants, je retrouve ma copine Marie Gaboriau avec ses amis en train de boire une bière. Elle me tend son verre et je n’ai pas su dire non, j’ai craqué pour une gorgé de houblon savoyard. Je serais bien resté avec eux mais j’ai les montagnes qui m’appellent. A partir d’ici nous attaquons les choses sérieuses du parcours.
La première nuit :
La nuit est tombée sur l’UTMB, les montagnes sont magnifiques et nous avons une météo favorable mais il fait très froid en altitude et il y a du vent. La nuit de course aura été longue et belle avec des images qui resteront gravées en moi. Des kilomètres de lampes frontales serpentent les reliefs, les étoiles tapissent le ciel et la lune nous éclaire les hauts sommets enneigés. C’est beau, je savoure chaque moment et ça me permet de voir défiler les kilomètres sans trop m’en rendre compte.
J’arrive sur Courmayeur après une descentes de plus de 1000m de dénivelé négatif en début de matinée. Je suis ainsi dans le bon timing par rapport à mes estimations. Là-bas, je sais que je retrouve Théa Schmitt et Caroline Crouin qui sont là pour Garmin et également la famille Jackie Berteloot et Maryse. Je prends le temps de me restaurer et de me changer pour affronter la journée. A la sortie de la base de vie de Courmayeur se sent que la dernière descente a laissé des traces au niveau musculaire. Il va falloir gérer la montée vers Bertone mais surtout la longue portion de 12km roulante vers le Grand Col Ferret.
Mon objectif maintenant et d’atteindre la Fouly en Suisse, c’est là que je dois retrouver les enfants et Sophie Btlt
Après une très longue descente depuis le Grand Col Ferret, j’arrive sur la Fouly vers 16h30. Quel bonheur de retrouver sa petite famille, ça permet de recharger les batteries et d’oublier le passage à vide que j’ai eu dans la journée avant Arnouvaz.
Je repars du ravitaillement de la Fouly motivé mais ma course commence à se compliquer. J’ai les cuisses douloureuses, les deux gros orteils qui souffrent et j’ai surtout pris un coup de froid la première nuit sans vraiment m’en rendre compte.
Ma vitesse de course commence à baisser aussi, dans les ascensions je n’arrive plus à ventiler normalement. Dans l’ascension de Champex, c’est là que je réalise que la course se complique. Je comprends que je rentre dans le plus dur de l’ULTRA.
C’est maintenant que l’on va aller chercher au plus profond de soi pour avancer et se mettre dans sa bulle. Pour ma part c’est ce que je recherche dans ce type de course.
Mon arrivée au ravitaillement de Champex se fait dans le dur, je suis obligé de faire une grosse pause d’au moins 1h30 avec 2 micro-siestes de 10 minutes pour pouvoir réussir à re-partir. Je vais pouvoir affronter ma deuxième nuit en montagne. A la sortie du ravitaillement de Champex, il fait très froid, j’ai mis toutes les couches de vêtements que j’avais pour pouvoir repartir et essayer de me réchauffer le plus vite possible. Maintenant il me reste 45km et trois belles bosses à franchir en serrant les dents. Dans la tête je suis bien, le moral est bon et j’ai qu’une seule idée en tête rejoindre Chamonix et retrouver l’arche de l’UTMB. Pour cela avancer de ravito en ravito avec la motivation d’y retrouver la famille sur chaque poste et les amis Frank et Thibaut Blanchi sur Trient.
Pour ce ravitaillement, je me suis nourri avec des PowerBar Gels et des PowerBar Energize. Ils ont pu m’apporter l’énergie nécessaire pour affronter la deuxième nuit.
La deuxième nuit :
La deuxième nuit est difficile, il fait froid, il faut sans cesse adapter les couches de vêtements en fonction de l’altitude. Je n’arrive plus à courir, mes jambes sont comme des poteaux.
Il me semble que je suis en train de perdre mes deux ongles des gros orteils. Je suis dans mon chemin de croix pour de vrai.
Vallorcine, le dernier ravitaillement avec la famille avant de les retrouver sur l’arrivée. Il reste 19 km et l’ascension interminable de la tête aux vents. La montée commence au col des Montets, il fait encore nuit, avec les frontales des coureurs on distingue donc le tracé quasi perpendiculaire. C’est très beau cependant on comprend que cette portion est bien raide. Pas le temps de réfléchir il faut y aller et penser à la récompense d’arrivée au bout de cette aventure.
Levé du soleil et le Mont Blanc qui apparaît au fur et à mesure que j’approche du sommet. C’est tout simplement magique et je réalise la chance de pouvoir être là devant un si joli paysage. Je savoure ainsi chaque moment car demain tout cela sera derrière moi et ne restera qu’un souvenir.
Après 11 km à en découdre avec les sentiers techniques, j’arrive à la Flégère. Il reste plus qu’à descendre sur Cham qui est 800m en dessous de mes pieds. J’essaie d’aller chercher mes dernières forces pour courir comme je peux les 8 derniers kilomètres. Au fur et à mesure de la descente, je commence à reprendre doucement de la vitesse, ainsi je passe de 3km/h et passe à 6 voir 7Km/h. Ce n’est pas énorme mais cela fait du bien de retrouver un semblant de course.
En effet, plus Chamonix se rapproche et plus il y a de personnes présentes. Ils m’encouragent et me félicitent, ça me booste et ça sent bon l’arrivée tout ça !!!
Je prends un dernier sachet de PowerGels Shots au coca et me voici prêt à attaquer l’arrivée !
Elle est là, celle que j’ai tant rêvé et espéré depuis vendredi, j’y suis enfin. Il est bientôt 10h sur Chamonix, je rentre enfin dans les rues animées. Je retrouve la famille pour courir les derniers 500m main dans la main. Nous franchirons à quatre cette incroyable arche d’arrivée, je savoure chaque seconde. Je suis sur un nuage, le bonheur partagé, ça y est je suis finisher de l’UTMB, mon plus beau des cadeaux pour fêter mes 40 ans.
Encore une incroyable aventure où j’ai donné le meilleur de moi-même. J’ai appris beaucoup sur ce que mon corps était capable de faire, être patient pour surmonter les coups durs pour au final atteindre mon objectif.
Ceci est donc une belle leçon de vie qui me servira pour la vie de tous les jours. En effet, cela m’aidera à relever mes prochains défis aussi bien professionnels, familials et sportifs. C’est dans la difficulté que l’on trouve des fois les réponses à ses questions.
A 40 ans, il y a encore beaucoup de choses à apprendre et bien des défis à relever.